Les cultures et la biomasse

Le potentiel de l’agriculture est lui aussi considérable : les déchets d’élevage, les sous-produits agricoles (pailles de céréales, tiges de maïs, sarments de vigne …), mais surtout les cultures dédiées au développement durable sont des exemples de biomasse agricole disponible. Des changements dans la gestion de ce secteur sont en train de se mettre en place pour favoriser des cultures dites à courte rotation (à croissance rapide) et des plantes qui fournissent un bon rendement énergétique.

La valorisation énergétique des cultures peut concerner :

  • soit la plante entière (cultures dédiées),
  • soit les parties récoltées (grains, tubercules),
  • soit les résidus de récolte comme co-produit de cultures à vocation alimentaire.

La biomasse peut alors être divisée en catégories selon la nature des ressources utilisées et les produits obtenus :

  • Biomasse lignocellulosique (bois, pailles, tiges, cultures dédiées ...),
  • Biomasse alcooligène (betterave, blé, maïs ...),
  • Oléagineux (colza, soja, tournesol ...)

De plus, les taillis (peuplement forestier composés d’arbres issus de rejets de souche) à courte rotation (TCR) constituent une voie intermédiaire entre agriculture et sylviculture : ce sont des cultures arboricoles à productivité rapide (saule, peuplier) conduites comme des cultures énergétiques pérennes (cultures en place sur une même parcelle pendant au moins 5 ans) qui permettent des coupes fréquentes (environ tous les 3 ans) et qui ont une durée de vie de 20 à 30 ans.

Selon les estimations, 15 % de la superficie de la France seraient disponibles pour un potentiel de 40 millions de tonne équivalent pétrole pour 8 millions d’hectares cultivées. Il faudrait aussi tirer profit de la surface agricole inutilisée pour les productions alimentaires, en y cultivant des plantations énergétiques nouvelles ou actuelles, herbacées ou lignocellulosiques, selon le type de terrain et le climat.

De plus, on estime à 55 millions de tonnes de déchets des cultures et à 250 millions de tonnes par an de déchets agricoles organiques (lisiers, fumiers, fientes) en France.

Il est important d’améliorer le rendement et la qualité du tri pour mieux assurer la valorisation de la biomasse qui, en fin de cycle, revient sous forme de déchets (bois, papiers, cartons ...).

Ainsi, les agriculteurs et les forestiers deviendraient les producteurs d’énergie de l’avenir.

 

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